QUI SOMMES NOUS
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- Créé le mardi 27 octobre 2009 23:05
- Mis à jour le samedi 16 mars 2013 20:04
- Publié le mardi 27 octobre 2009 23:05
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Justicecameroun.com est un projet de création d’un site web dédié à l’affaire « Ministère public et Etat du Cameroun contre Olanguena Awono Urbain et autres » déclenchée le 31 mars 2008. Il est initié par un groupe de partisans de la manifestation de la vérité et à l’expression de la justice dans le cadre de ce procès relatif aux présumés détournements de fonds alloués à la lutte contre le SIDA, le Paludisme et la Tuberculose au Cameroun par l’ex-ministre de la Santé Publique et quelques-uns de ses collaborateurs.
Les partisans de cette cause humanitaire et sociale qui se recrutent tant à l’intérieur du Cameroun que dans de nombreux pays étrangers fondent leur action sur, entre autres arguments probants :
- La déclaration du Directeur Général du Fonds Mondial, le Professeur Michel Kazatchkine, qui, en avril 2008, écrivait ceci aux membres de son Conseil d’Administration : «Le Fonds Mondial est préoccupé par les arrestations - depuis la fin du mois de mars 2008 - de l’ancien Ministre de la Santé publique de la République du Cameroun, Monsieur Urbain Olanguena Awono, ainsi que des docteurs Maurice Fezeu, Raphael Okalla et Hubert Wang, respectivement Secrétaires permanents du Comité national de lutte contre le sida, du Programme de lutte contre le paludisme et du Programme national de lutte contre la tuberculose. Le Fonds Mondial a constamment suivi les développements de ces affaires à travers à la fois sa représentation locale au Cameroun et des autorités camerounaises. A notre avis, l’axe des enquêtes menées par les autorités camerounaises n’engage pas le Fonds Mondial. En tout point de vue, tous les rapports financiers et la revue des programmes financés par notre Institution montrent à suffisance qu’ils ont été gérés de façon satisfaisante et à cette date, le Fonds Mondial n’a aucune preuve montrant une mauvaise utilisation des crédits alloués au Cameroun».
- Le Rapport du collège d’experts commis par le juge d’instruction chargé de l’information judicaire dans le cadre de cette affaire. Ce rapport conclut en effet que : « «Tout au long de la mise en œuvre de ces Programmes, aucun de ces différents intervenants n’a relevé de fautes imputables dans la gestion des fonds. Ainsi, nous pouvons affirmer que toutes les opérations financées par ces deux bailleurs de fonds n’ont pas connu au cours de la période de mise à disposition des fonds, d’irrégularités significatives pouvant être qualifiées de détournement de deniers publics».
La convergence de ces avis techniques et/ou assermentés montre à suffisance qu’il s’agit d’un grossier montage qui procède simplement d’un règlement de compte dans l’entourage du Président de la République. Tout laisse croire en effet que le chef de l’Etat a été induit en erreur dans le cadre de cette affaire et reste tenu en otage par des proches collaborateurs qui ne lui font parvenir que des informations manipulées à leur convenance dans le cadre de cette affaire.
En contradiction flagrante avec ces avis autorisés qui blanchissent le ministre et ses collaborateurs, le Juge d’Instruction a rendu une ordonnance de non lieu partiel et de leur renvoi devant le tribunal de Grande instance du Mfoundi à Yaoundé. Cette ordonnance du juge d’instruction réduit de 15 milliards de FCFA à environ 600 millions de FCFA, le montant des détournements allégués, trahit par ce fait même l’intention de nuire qui a habité les initiateurs de cette opération.
Dans ce contexte, le risque que la justice ne soit instrumentalisée, ou au pire, intimidée, et que les médias soient manipulés dans le cadre du procès qui va bientôt s’ouvrir, est grand et presque certain. D’où l’intérêt de prendre l’opinion publique nationale et internationale à témoin et de mettre en place un instrument d’information au service d’un public avide de la bonne et de la juste information sur le déroulement de ce procès. Cet instrument va exposer tout au long du procès (où les débats, en principe, seront publics), les arguments de l’accusation et les contre arguments de la défense.